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Distillerie Ardbeg, Port Ellen, Islay, Écosse
QUOI?! QUUUOOOWHAT?! Je n’avais pas encore mis sur « papier » mon évaluation du Ardbeg Corryvreckan? Nous devons remédier à la situation immédiatement.
En gaélique écossais, corryvreckan, ou coirebhreacain, signifie la « marmite des mers tachetées ». C’est aussi le nom d’un massif tourbillon marin, en fait le troisième plus grand au monde, situé à peu près entre les îles de Jura et de Scarba. Les légendes racontent que Breacan, un jeune viking, a dû survivre 3 jours et 3 nuits dans le Corryvreckan pour prouver son amour à la fille du Seigneur des Îles.
Comme le disait si bien l’auteur belge de bande dessinée Georges Remi, aussi connu sous son nom de plume (ou de crayon) Hergé (1907-1983):
Il vaut mieux voir les choses de loin. Au coeur du tourbillon, on ne peut mesurer l’étendue de la tempête.
Or profond presque brunâtre avec des jambes qui n’en finissent plus.
Nez:
Une grosse tourbe crasseuse envahit la pièce au moment même où on verse dans le verre. Fumée de tourbe et citron. Raisins, pierre salée et bacon cramé. Ça semble vouloir commencer en douceur avec les arômes plus sucrés, mais la monstrueuse tourbe d’Ardbeg ne tarde pas, à notre grand bonheur, à violemment tout envahir.
Bouche:
Toujours la tourbe citronnée, enlacée avec chêne, cannelle, anis, réglisse noire et rouge, ultra-goûteux à tous les niveaux.
Finale:
Jerky de boeuf fumé, tourbe sale et délicieuse, caoutchouc, malt grillé, épices de Montréal, cannelle et planche de chêne.
Équilibre:
Un vrai tourbillon de saveurs toutes plus délicieuses les unes que les autres. Malheureusement un autre bijou difficile, voire même impossible, à dénicher par chez nous.
Note: ★★★★★