43% alc./vol.
Distillerie Balvenie, Dufftown, Speyside, Écosse
La seconde expression au menu lors de la soirée du 3 décembre du Club de Scotch Whisky de Québec venait d’une des distilleries classiques du Speyside, Balvenie.
On doit remercier François pour avoir capturé un rarissime embouteillage, The Balvenie 17 ans Madeira Cask Finish, qui est devenu pratiquement introuvable aujourd’hui, la distillerie l’ayant lancé et discontinué dans la même année, soit 2009.
Cette expression faisait originalement partie d’une collection de six malts de 17 ans ayant chacun un affinage spécial. Celle-ci a vieilli en premier dans des tonneaux de chêne traditionnels pour finir dans des fûtailles de vin de madère fortifié.
Comme le disait si bien le romancier français Gustave Flaubert:
Il faut pourtant que la critique se mêle toujours à l’éloge, le serpent aux fleurs, l’épine aux roses et la vérole au cul.
On lève et on tourne le verre devant le sapin pour révéler une robe d’un orangé profond tirant sur un ambre résolument neutre.
Nez:
Une curieuse fumée s’efface doucement devant une poignée de fruits des champs et de miel. La fumée réapparaît ensuite, escortée de cuir, pour revenir sur des notes d’orge et encore de miel. Un nez qui tourne en boucle. Le whisky favori de l’Ouroboros.
On laisse reposer un peu le verre pour débloquer un voile de Map-O-Spread. Achievment Unlocked!
Bouche:
Éruption d’un amalgame de céréales, de miel et d’amandes, chapeautée par une mince volute de douce boucane. Le taux d’alcool est pas mal sur la coche, juste assez pour donner un peu de torque, mais pas trop pour précipiter hâtivement les saveurs.
Finale:
Cuir, épices et fumée sont au rendez-vous, et s’en vont sans outrepasser la durée raisonnable de notre hospitalité.
Équilibre:
Ça donne le goût d’un verre de madère. Ce fût de finition est un excellent choix qui bonifie un malt qui est déjà tout aussi excellent en partant.
Note: ★★★★★