55.1% alc./vol.
Distillerie Bowmore, Bowmore, Islay, Écosse
Mardi dernier au Club de Scotch Whisky de Québec, c’est pour la fin qu’on s’est gardé la quatrième mouture de ce dernier-né de ce qui autrefois était le terrain de jeu d’Iain McCallum, maître-à-penser derrière les expressions de Morisson Bowmore Distillers, le Bowmore Tempest. À partir de la présente édition, la Master Blender Rachel Barrie a repris la barre de ce navire.
À l’instar de ses petits frères, le quatrième lot du Tempest est une édition spéciale et limitée qui a séjourné dix ans dans des fûts de bourbon de premier remplissage. Les expressions de la distillerie Bowmore étant celles de la reine des Hébrides les plus vendues au monde, il en est autrement de leurs embouteillages spéciaux. En effet le Tempest Batch 4 a été produit au nombre de seulement 12 000 bouteilles au monde. On peut dire que bibi est chanceux d’en avoir une à la maison…
Comme l’a si bien dit Christophe Colomb l’avant-midi fatidique où il a mis le pied sur l’île de San Juan, mieux connue aujourd’hui sous le nom de Puerto Rico :
Il y a quelque chose de grisant à asséner les faits bruts et à observer sur le visage de l’autre les transformations qu’ils opèrent.
Arbore un joli coloris jaune doré un peu léger qui fait presque penser à un jus de pomme inoffensif.
Nez:
Un départ fougueux lourd de tourbe nous annonce sans grande subtilité son degré d’alcool. On se sent légèrement agressé par du poivre et un gros feu de la Saint-Jean-Baptiste. Par contre, une fois qu’on a passé par-dessus son petit côté Matricule 728, on se fait un plaisir d’y déceler vanille, citron et caramel écossais.
Bouche:
Offre une rondeur bien agréable en bouche, mais on doit se dépêcher de capter miel et vanille avant que la fumée de tourbe suivie du 55% d’alcool prennent toute la couverture. Cet équilibre nous nargue tout de même de façon ludique.
Finale:
Fisherman’s Friend à l’eucalyptus, cannelle, chêne, baies de genévrier et cassonade.
Équilibre:
Moins puissant et affirmé que la batch #3. Son grand frère est peut-être supérieur, mais ce quatrième opus demeure un grand Bowmore qui tient la route, surtout pour un maigre 75$.
Note: ★★★★★