43% alc./vol.
Distillerie Macallan, Craigellachie, Speyside, Écosse
S’il y a une promesse que je m’étais faite avant de m’en aller dans les Californies, c’est que j’éviterais tous les whiskys disponibles au Québec pour me concentrer sur des expressions qu’on n’y retrouve pas. Le soir de mon arrivée, je suis allé à l’épicerie. Oui oui, à l’épicerie. Et laissez-moi vous dire qu’un Macallan 12 au prix ridicule de 45$, alors qu’on nous le vend le double au Québec, ça fait un excellent whisky de semaine.
Macallan étant très fort sur les affinages et maturations en barriques de sherry, cette expression de base dans cette catégorie est vieillie pendant 12 ans exclusivement dans des fûts de xérès oloroso.
Cette dégustation m’a réservé une belle surprise. Sûrement dû à une sinistre entente ou à une législation saugrenue, la version de cette expression réservée au marché américain est embouteillée à 43%, alors que le reste de la planète, dont le Québec, ne jouit que d’un embouteillage à 40%! Je vais donc devoir essayer la version canadienne plus tard et en faire une critique… First world problem…
Comme le disait si souvent le cardinal Léger à sa servante:
Les monarchies meurent du favoritisme. Les démocraties ont le leur. Il se nomme démagogie. Et elles en meurent aussi.
Entre auburn, henne et acajou se situe le choix de la teinte la plus appropriée.
Nez:
Explosion d’épices et de xérès. Raisins secs, pruneaux et toffee. Miel et bois de chêne. Une touche de zeste d’orange vient couronner le tout.
Bouche:
Cerise, caramel à peine salé, très doux, onctueux et velouté. Vague de canneberges et d’essence de vanille.
Finale:
Douce et épicée à la fois. Pointe de feuille de tabac. Impression restante de beurre et de gingembre.
Équilibre:
Un solide Macallan. Un excellent sherry d’entrée de gamme. Un de mes whiskys de semaine aux États-Unis. Beaucoup trop cher au Québec (comme bien d’autres).
Note: ★★★★★