40% alc./vol.
Speyburn-Glenlivet Distillery, Rothes, Speyside, Écosse
Une autre tentative de scotch de semaine aux États-Unis, je me laisse berner par son prix dérisoire et je choisis une expression de Speyburn que je ne connais pas, le Bradan Orach.
La distillerie Speyburn se situe près de la rivière Spey, c’est pour ça qu’on appelle la région Speyside, rivière reconnue entre autres pour la qualité de sa pêche au saumon et à la truite. D’ailleurs il y a un gros saumon sur le logo de la distillerie.
Bradan Orach en gaélique se traduit par « Saumon Doré ». Le saumon doré n’est pas une espèce de saumon en tant que tel, j’imagine qu’ils ont juste voulu donner l’image d’un saumon en or, la bouteille étant dorée et tout.
La distillerie décrit cette expression comme facile à boire, une expression classique vieillie en ex-fûts de bourbon. Voyons donc ce que ça donne…
Comme le disait si bien le pêcheur new-yorkais reconnu Edward vom Hofe (1846–1920):
Le poisson est un animal dont la croissance est excessivement rapide entre le moment où il est pris et le moment où le pêcheur en fait la description à ses amis.
Or profond et ambre pur sont de belles couleurs, à l’image de sa bouteille.
Nez:
Fruits, chêne, vinaigre de cidre. Un petit chatouillement de l’alcool se fait sentir. Ceci et son absence de mention d’âge nous fait soupçonner que c’est un whisky très jeune. Tombe aisément dans l’oubli.
Bouche:
Un départ léger. Ballet de vanille, poire et gingembre. Sans crier gare, la jeunesse du spiritueux frappe ensuite d’une bonne brûlure poivrée.
Finale:
Citron amer. Poivre, cannelle et gingembre. L’amertume est la seule partie de la finale qui persiste, et c’est la seule qu’on voudrait qui meure tôt.
Équilibre:
Déception la plus extrême. Aurait incommensurablement à gagner de quelques années de plus en fût. Après tout, Speyburn est loin d’être une mauvaise distillerie. C’est un peu de ma faute, je ne sais pas à quoi je m’attentais pour seize dollars.
Note: ★★★★★