#296 • McClelland’s Highland Single Malt

40% alc./vol.
Distillerie Glen Garioch, Oldmeldrum, Highlands, Écosse

Je reviens aujourd’hui au bas de la pyramide avec une petite expression d’entrée de gamme trouvée dans le Maine, le McClelland’s Highland Single Malt.

McClelland’s est une compagnie appartenant à Morrison Bowmore Distillers (qui eux font maintenant partie du groupe Beam Suntory) qui embouteille une variété de single malts visant à représenter les régions productrices majeures de l’Écosse. Dans mes articles précédents j’ai effleuré celui du Speyside ainsi que le seul disponible en SAQ, celui de l’Islay.

Si on joue au détective, on peut spéculer sur la provenance de ces single malts. Si on prend pour acquis que McClelland’s n’embouteille que des malts lui appartenant, on peut se permettre de penser que l’expression d’aujourd’hui serait un jeune Glen Garioch.

Lors d’une de ses visites à Québec, j’ai demandé à Iain McCallum, l’ambassadeur de Morrison Bowmore, de m’éclairer sur la provenance des expressions de McClelland’s, mais pour des raisons de confidentialité et de marketing, il a poliment refusé.

Comme le disait si bien le dessinateur de comics américain Robert Kahn, mieux connu sous le nom de Bob Kane, créateur de Batman (1915-1998):

Quand une femme engage un détective privé pour suivre son mari, c’est d’abord pour savoir ce que les autres femmes peuvent bien lui trouver.

Teinte de caramel neutre.

Nez:
Vanille et sucre d’orge cachent du foin et des fruits sûrs. Zeste de citron avec un soupçon de vernis à bois. Un brin de noix et de sueur de scrotum.

Bouche:
Un peu aqueux avec une faible vanille et quelques agrumes. pommes pourries avec un petit arrière-goût métallique.

Finale:
Amère, courte et sèche. Épicée et métallique. Je ne la voudrais pas plus longue que ça.

Équilibre:
Pas si horrible que tous ceux qui l’ont essayé avant moi l’ont rapporté. Le spiritueux de base semble avoir un petit côté rédempteur, alors qu’il me semble que ce sont peut-être des fûts de mauvaise qualité qui ont gâté la sauce.

Note: ★★★★

#132 • McClelland’s Speyside Single Malt

40% alc./vol.
Distillerie inconnue, Speyside, Écosse

Comme je l’expliquais plus tôt cette année dans mon article sur son expression de l’Islay, McClelland’s n’est pas une distillerie en tant que tel. La marque appartient à Morrison Bowmore Distillers et c’est disons une marque plus adaptée a de modestes budgets.

Au Québec, on ne retrouve habituellement que l’Islay. Aux Etat-Unis, par contre, on y retrouve aussi les versions Highland et Speyside de la gamme. Mon épouse ayant pris la mission de me rapporter un Highland, que j’aborderai prochainement, de sa visite dans le Maine, je me suis chargé de déguster le Speyside que j’ai trouvé en Californie.

Même si lors de sa visite, pour des raisons évidentes, Iain McCallum, l’ambassadeur de Morrison Bowmore, a gentiment refusé de me confirmer la provenance des expressions de McClelland’s, il est relativement facile de le deviner ou de le spéculer soi-même.

Morrison Bowmore possède trois distilleries en Écosse: Bowmore sur Islay, Auchentoshan dans les Lowlands et Glen Garioch dans les Highlands. Cela explique trois des expressions de McClelland’s. Qu’arrive t’il du Speyside? Morrison Bowmore ne possède pas de distillerie dans le Speyside. Alors d’où provient ce mystérieux whisky?

Plusieurs hypothèses au menu. Morrison Bowmore appartient au géant japonais Suntory. Cette dernière entretiendrait d’excellentes relations d’affaires avec Macallan. Serait-ce un Macallan 5 à 8 ans, pas tout-à-fait prêt, dont Macallan ne se risquerait pas à mettre en marché prématurément?

D’autres rumeurs veulent que Suntory s’entende bien aussi depuis peu avec Whyte & Mackay. Leur seule distillerie du Speyside est Tamnavulin, mais de toute façon le McClelland’s Speyside existe depuis 1999, avant qu’ils ne soient chummy chmmy. Ça me semble peu probable. Et maintenant qu’ils appartiennent à Diageo, ça pourrait littéralement être n’importe qui.

Quelqu’un sur le net a dit que c’était du Craigellachie, mais il ne s’appuie sur rien d’autre. Mon avis à moi? Un Macallan pas assez vieilli c’est une possibilité. Pourquoi ne pas demander à Marc? Nous n’avons rien à perdre.

Comme le disait si bien Sir Arthur Conan Doyle:

Lorsque vous avez éliminé l’impossible, ce qui reste, si improbable soit-il, est nécessairement la vérité.

Robe qui oscille entre le jaune et l’ambre léger.

Nez:
Doux et réservé. Vanille, beurre, citron et fruits séchés. Touche de madère. Pas désagréable mais vraiment rien d’excitant.

Bouche:
Beurre citronné, vanille et madère avec une note de… colle blanche? L’alcool brûle un peu.

Finale:
Courte et sans intérêt. Un peu de citron qui laisse rapidement place à une quelconque amertume.

Équilibre:
La finale vient briser ce trop jeune whisky. Même s’il n’est pas cher, choisissez autre chose, je vous en prie. Je retire ce que j’ai dit plus haut, Macallan serait incapable de produire un tel gâchis.

Note: ★★★★