#035 • Nevada Whiskey

45% alc./vol.
Las Vegas Distillery, Nevada, États-Unis

Dernier concurrent avant que je ne passe à la soirée du 12 mars, le Nevada Whiskey de la Las Vegas Distillery. Je suis déjà en train de m’auto-sermonner afin de ne pas commencer cette dégustation avec des idées préconçues. Il faut se rappeler après tout que ce whisky vient des mêmes fêlés qui ont imaginé l’infect Rumskey.

Mais comme le disait si bien Jacques Cartier sur son lit de mort:

Qui n’entend qu’une cloche, n’entend qu’un son.

Dans un esprit de collaboration, allons-y avec un esprit ouvert.

Nez:
Un peu agrumeux, un peu de bourbon savonneux. Des cowboys dans le bain. Comme la beuverie de Jackie Chan et Owen Wilson dans Shangai Noon. Aussi bon que le film d’ailleurs.

Bouche:
Fruité, carameleux, pas très ample. Sans émotion.

Finale:
Rares sont les occasions où l’on apprécie que la finale dure.

Équilibre:
J’ai essayé, mais je ne suis vraiment pas impressionné. Le Nevada c’est décevant. Le Tullibardine des bourbons. C’est ça qui arrive quant tu achètes des alambics saisis au casino. Ça me donne envie de pleurer, donnez-moi une flute, je me sens comme Démétan sur la brosse.

Restez à l’affût, je reviens demain avec un whisky canadien!

Note: ★★★★

#029 • Rumskey

40% alc./vol.
Las Vegas Distillery, Nevada, États-Unis

Désolé du délai plus élevé qu’à l’habitude, mais voici enfin le numéro d’ouverture de la soirée du potager de David au Club de Scotch Whisky de Québec qui a eu lieu le 5 mars dernier. Un rhum distillé une fois, un whisky distillé une fois, les deux mélangés ensemble et puis distillés une seconde fois avant de passer directement en bouteille sans vieillissement. Je ne sais pas qui à Las Vegas a eu cette idée farfelue, voire même saugrenue, mais il a donné le nom peu original de Rumskey à cet enfant batârd.

Vous vous rappellerez sûrement de ces paroles de Philippe Hamelin:

J’ai jamais mélangé du rhum pis du whisky. Sauf une fois au chalet.

Le liquide possède la transparence et la clarté typique d’un new make, ce qui est à la fois attirant et effrayant. Allons voir sans plus tarder de quoi il en retourne…

Nez:
La mélasse du rhum prend toute la place au début pour laisser ensuite place à un caramel brûlé un peu plus subtil. Non-vieilli, mais en avait-il vraiment besoin? Ça me rappelle un bonbon à la tire qui aurait été oublié derrière un calorifère l’automne d’avant. Somme toute je m’attendais à bien pire…

Bouche:
Très fade au début, mais une effluve de mélasse désagréable monte rapidement dans le nez. C’est précisément là qu’on constate son manque de vieillissement. Ça se termine rapidement sur un voile de canne à sucre fumée.

Finale:
Quand même long mais méchant. Seul l’alcool reste.

Équilibre:
Pendant un moment j’ai eu peur d’être guetté par la cécité. Ce n’est pas parce qu’on a une idée qu’il faut nécessairement passer à l’action. Le mélange rhum et whisky nous confirme encore une fois que ce n’est pas bien de coucher ensemble entre cousins.

Note: ★★★★★