#256 • Laphroaig Triple Wood

48% alc./vol.
Distillerie Laphroiag, Port Ellen, Islay, Écosse.

Un autre bel échantillon de la whisky room de Pat, voici sans cérémonie le Laphroaig Triple Wood.

Cette expression de la fameuse distillerie d’Islay possède la particularité, d’où son nom, d’avoir subi un vieillissement dans trois types de fûts différents. La première s’est effectuée dans des barriques de bourbon, faits bien sûr de chêne américain. La seconde maturation a lieu dans de petits tonnelets tels le Quarter Cask. L’ultime et troisième vieillissement, quant à lui, se déroule dans de grands tonneaux de chêne européen ayant auparavant contenu du xérès Oloroso.

Comme le disait si bien ce fameux proverbe espagnol:

Habillez un bout de bois, et ce ne sera plus un bout de bois.

Cuivre foncé et ambré. Définitivement plus profond que la moyenne des Laphroaigs.

Nez:
Un nuage de fumée de tourbe enveloppe un noyau de raisins sucrés. Orange, dattes et vanille juteuse se la jouent ninja à l’arrière-plan.

Bouche:
Vanille et tourbe, caramel salé et iode. De la terre humide sous un hôpital de campagne se bat pour les feux de la rampe avec un gros bol de salade de fruits.

Finale:
Les fruits sucrés s’estompent pour laisser place à une tourbe digne du meilleur plan de développement durable. Encore et encore de la tourbe mais roulée cette fois sur un tapis de copeaux de chêne carbonisés.

Équilibre:
Un excellent whisky, et tout de même un bon Laphroaig. Malheureusement l’effet d’un seul quart de fût prévaut sur la somme des trois barriques ci-présentes.

Note: ★★★★★

#236 • Laphroaig 18 ans

48% alc./vol.
Distillerie Laphroiag, Port Ellen, Islay, Écosse.

Encore une fois un détour au Whiskies of the World Expo de San Jose pour essayer une expression célèbre que peu de gens ont la chance de goûter à tous les jours, le Laphroaig 18 ans.

C’est un embouteillage raisonnablement rare mis en marché par la distillerie il y a de cela quelques années, avec une teneur en alcool plus élevée, afin de remplacer leur 15 ans d’âge qui titrait à 43%.

J’ai dû déjà l’avoir mentionné à quelque part au courant de l’histoire de ce blogue, mais la distillerie Laphroaig est la seule à détenir un Royal Warrant of Appointment délivré par le prince de Galles lui-même. On raconte par le fait même que le maintenant légendaire Laphroaig 15 ans serait le scotch favori de Charles.

Comme l’a déjà dit le prince William lui-même:

Le surgelé est une invention remarquable, mais qui remplace difficilement une épouse charmante qui vous accueille dans une étreinte vorace.

D’un beau jaune orangé qui reflète ce à quoi je m’attends d’un tel colosse de tourbe.

Nez:
Superbe grosse tourbe fumée et citronnée. Présence du grain avec un petit côté gêné et espiègle qu’on retrouve peu ou pas chez les expressions plus jeunes de la distillerie. Herbe, citron, beurre, vanille et cuir. Peut-être une pincée de café moulu.

Bouche:
Mielleux, sucré, fumé et tourbé sur des notes de citron et de crème anglaise. À peine épicé. On peut constater avec grande aisance que les années ont vertigineusement adouci son caractère impétueux.

Finale:
Les sucres tourbés descendent tout seuls sur des notes de marmelade à l’orange et nous laissent sur un agréable petit pneu chauffé, Saint-Basile-le-Grand-style.

Équilibre:
On sent bien sa maturité et on l’apprécie, malgré que je garde un faible pour quelques-uns de ses petits frères tels le Cask Strength et le Quarter Cask.

Note: ★★★★