#243 • Johnnie Walker Double Black

40% alc./vol.
Groupe Diageo, Kilmarnock, Ayrshire, Écosse

Un autre shout-out à Pierre-Luc qui a ramené un beau produit trouvé en Floride, qui est depuis peu disponible en SAQ, le doublement sombre mais tout aussi appétissant Johnnie Walker Double Black.

Le Black Label original a été conçu en 1909 et est aujourd’hui selon Diageo le blend écossais le plus vendu au monde.

Inspiré de ce dernier, le Double Black tente d’intensifier les arômes et saveurs de tourbe et de fumée en utilisant entre autres une maturation en vieux fûts de chêne fortement carbonisés.

Comme le disaient si bien les deux frères fondateurs du groupe de hard rock AC/DC, Malcolm et Angus Young :

Aimez les choses à double sens, mais assurez-vous bien d’abord qu’elles ont un sens.

Ambre foncé +1 sur un JW Black régulier.

Nez:
Caramel et beurre salé, chêne brûlé. Traces de fleurs, de cuir et de charbon. Semble timide comparé à l’aspect sinistre de la bouteille. Le emo des Johnnie Walker?

Bouche:
Peu de corps, plutôt léger, voire même insipide. Oignons caramélisés et cassonade brûlée. Cendré mais à peine terreux et tourbé.

Finale:
Une fumée amère transporte des notes de pneu brûlé et d’écorce d’orange.

Équilibre:
Un bel effort ici encore une fois, mais je m’attendais à beaucoup plus. Dans mon livre à moi, le JW Black original est supérieur. Montez-moi ça à au moins 43% d’alcool et on va peut-être retourner à la table des négociations.

Note: ★★★★★

#152 • Johnnie Walker Green Label 15 ans

43% alc./vol.
Groupe Diageo, Kilmarnock, Ayrshire, Écosse

La première des deux bouteilles que j’ai passées aux douanes lors de mon dernier périple aux states est un blend uniquement composé de single malts, le réputé et, si on en croit les rumeurs, en voie de disparition Johnnie Walker Green Label 15 ans.

Réputé, car contrairement à bien d’autres blends écossais, aucun whisky de grain n’entre dans la composition du Green Label. Selon Diageo, le propriétaire de la marque, seuls quatre single malts entrent dans la recette du Green Label; Un malt Talisker lui apporte sa puissance, un Linkwood sa finesse, un peu de Cragganmore pour le coeur, et son côté mystérieux serait représenté par un malt Caol Ila.

C’est pour cette raison que la compagnie ne l’affiche pas comme un blended scotch whisky, mais bien comme un blended single malt scotch whisky, ou un pure malt.

En voie de disparition car, selon certaines rumeurs, la production de ce blend aurait cessé en 2013, alors si vous pouvez mettre la main dessus, swipez-en donc une bouteille…

Comme le disait si bien l’universitaire, érudit et romancier italien Umberto Eco :

Il y a quatre types idéaux : le crétin, l’imbécile, le stupide et le fou. Le normal, c’est le mélange équilibré entre les quatre.

Le verre montre une belle robe d’un cuivre riche près de la châtaigne ou du marron. Non Steve, pas la couleur. En fait oui je parle de la couleur, mais celle du whisky, pas du marron.

Nez:
Tout-de-go, impression surette avec un côté sec. Un air de citron, lime et pamplemousse à l’avant-plan, supporté par des effluves de feuilles de tabac et de terre humide. En-dessous de tout cela, on croit percevoir d’infinitésimales traces d’amande et de vanille.

Bouche:
Riche et onctueux. De jolies notes de citron s’effacent derrière un mur de crème glacée à la pistache. Le fait que cette expression titre à 43%, et non pas 40% comme bien d’autres blends, aide particulièrement à lui fournir un corps qu’elle n’aurait pas eu en d’autres circonstances.

Finale:
Retour de la vanille et du citron, enrobés d’une belle mais pas trop affirmée dose de fumée de tourbe.

Équilibre:
Éblouissante complexité pour un blend. Ses quinze ans lui vont à merveille. J’adorerais pouvoir trouver cette expression en sol québécois…

Note: ★★★★★