#401 • Eddu Gold

43% alc./vol.
Distillerie des Menhirs, Plomelin, Bretagne, France

On visite aujourd’hui pour la seconde fois la bretonne Distillerie des Menhirs avec le un peu plus, disons cossu Eddu Gold.

En breton ancien, eddu veut dire « blé noir », ou comme on dit de nos jours, sarrasin. Selon ses créateurs le Eddu Gold possèderait une très grande richesse aromatique et offrirait au palais une structure et une rondeur exceptionnelles. On le compare même à des single malts de 15 à 18 ans! Hmm…

Comme le disait si bien l’animateur de la désormais mythique émission SolidRok, première émission de musique métal de l’histoire télévisuelle québécoise, Paul Sarrasin (1963-):

Depuis des siècles, l’homme est victime d’un paradoxe : il cherche le métal précieux qui le libérera, et pourtant il reste son prisonnier.

Ambre profond légèrement trouble.

Nez:
Blé grillé, un peu de mélasse et d’anis. Plus doux et approchable que son cousin le Silver Brocéliande.

Bouche:
Ample et riche comme texture, épices et fleur de sel sur caramel chauffé et anis étoilé. Caractère inusité mais tout de même beau.

Finale:
On retombe un peu ici sur des notes rétro-olfactives de réglisse rouge, de mélasse et d’herbe.

Équilibre:
Encore une fois loin de ma palette, malgré qu’on peut y reconnaître une qualité d’exécution qui manque au Silver Brocéliande.

Note: ★★★★★

#168 • Eddu Silver

40% alc./vol.
Distillerie des Menhirs, Plomelin, Bretagne, France

Un petit whisky français pour cette fois-ci, un breton de surcroît, de l’une des deux seules distilleries de la Bretagne, la Distillerie des Menhirs, voici le Eddu Silver.

En ancienne langue bretonne, eddu signifie « blé noir », et c’est bien à propos, car selon la distillerie, le Eddu Silver est le seul whisky au monde à être fait exclusivement de blé noir. Il est issu d’une double distillation dans des alambics chauffés à feu nu, ce qui lui apporte selon ses artisans un caractère et un raffinement particuliers.

Il termine son voyage en barriques de chêne pendant une période qui ne nous a pas été révélée, bien que ça doit être supérieur ou égal à trois ans, sinon on serait dans l’erreur d’appeler ça un whisky.

Mais comme le disait si bien le compositeur bulgare Emanuil Manolov (1860-1902) :

Une star, c’est quelqu’un qui travaille dur pour être connu et qui, ensuite, porte des lunettes noires pour qu’on ne le reconnaisse pas.

Ambre roux proche d’une bombe de sherry, mais pas tout-à-fait.

Nez:
On ouvre sur un petit côté de réglisse et de mélasse qui me rappelle un rhum, ou un new make au blé, justement. Blé noir, hein? On finit dans les fruits sucrés. Plutôt plaisant, mais difficile à cerner.

Bouche:
Framboise, bonbons sucrés, encore un doux vent de rhum, et on termine sur un retour dans la framboise.

Finale:
Courte mais rafraîchissante. Menthe poivrée, bonbon, sucre doux.

Équilibre:
Une belle et mystérieuse découverte ce blé noir. C’est le whisky que nous méritons, pas celui dont nous avons besoin.

Note: ★★★★★