#219 • Dewar’s White Label

40% alc./vol.
John Dewar & Sons, Aberfeldy, Highlands, Écosse

J’ai récemment trouvé chez nos voisins du sud une mini d’un produit qui est on ne peut plus disponible par chez nous, le roturier Dewar’s White Label.

On dit que le White Label de Dewar’s serait le blended scotch le plus vendu aux États-Unis. Il a été crée par A.J. Cameron, le premier Master Blender de la compagnie en 1899.

Pas de panique, c’est un beau petit retour au bas de la pyramide, de quoi agrémenter un lundi soir tranquille devant la télé. En plus, c’est le scotch courant qui a le plus de bon sens parmi les choix offerts par la majorité des compagnies aériennes.

Comme le disait autrefois le grand philosophe chinois Yang Zhu (440–360 av. J.-C.) :

C’est en voyant un moustique se poser sur ses testicules qu’on réalise qu’on ne peut pas régler tous les problèmes par la violence.

Au niveau de l’apparence, on s’éloigne un petit peu de la tire-éponge pour se diriger vers la marmelade.

Nez:
Un léger malt fumé nous accueille, pour poursuivre sa route sur vanille et caramel. On sent à l’horizon un petit accord de pommes et de vernis à ongles.

Bouche:
Peu présent en bouche, se concentre plus sur le caramel et la vanille. Un peu de gruau aux pommes tente de briller, mais son manque de poids allié à une vague d’alcool nous fait rapidement déchanter.

Finale:
À peine de caoutchouc, de fumée amère et d’épices. Décevant quant à sa durée.

Équilibre:
Façile d’approche, et pour le prix, ça a bien de l’allure. Encore une autre raison de se débarasser de son JW Red.

Note: ★★★★★

#135 • Dewar’s 12 ans

40% alc./vol.
John Dewar & Sons, Aberfeldy, Highlands, Écosse

Clin d’oeil à mon homologue montréalais Frank Plamondon de Freaky Whisky pour mon avant-dernière mignonnette de voyage, j’ai nommé le Dewar’s 12 ans.

Le Dewar’s 12 ans est un blend créé par John Dewar & Sons, propriétaires de la distillerie Aberfeldy, l’ayant construite en 1896. D’ailleurs l’ingrédient principal des blends Dewar’s est fort probablement du single malt d’Aberfeldy. Le tout appartient à Bacardi depuis 1998.

La compagnie propose plusieurs expressions, au bas de l’échelle le disponible en SAQ Dewar’s White Label (aucun lien avec Johnnie Walker), un blend sans mention d’âge créé en 1899 par le premier Master Blender de la compagnie, et qui est vanté, malheureusement sans source crédible, d’être le blend le plus vendu aux États-Unis.

Dewar’s produit aussi un blend de 18 ans et le Dewar’s Signature, un assemblage qui comprend dit-on un malt de 27 ans. Ce qui nous intéresse par contre aujourd’hui, c’est leur deuxième moins cher, pour citer Louis-José Houde, le Dewar’s 12 ans.

Comme l’aurait si bien dit s’il avait été là Benjamin Franklin:

L’alcool est la preuve constante que Dieu nous aime et qu’il aime nous voir heureux.

Nuances d’ambre-caramel.

Nez:
Grain et caramel. Pomme, vanille et raisins secs. Infime pincement d’alcool, un chatouillement même.

Bouche:
Raisins secs juteux et frais, genre de la fruiterie. Pommes, poires et vanille. Un peu épicé et poivré pour masculiniser la fin du palais.

Finale:
Fruitée et poivrée. Douce et moyennement longue. Passe par les raisins et la plus légère des fumées pour finir sur une lourde note de chocolat noir amer.

Équilibre:
Surprenant, dans le bon sens. Pour le prix, ça reste un bon dram de semaine si vous pouvez vous le procurer. J’ai la curieuse impression que ce blend est un peu la réponse de Dewar’s au Johnnie Walker Black. Tout dépend si vous feelez plus fumé ou fruité ce soir-là.

Note: ★★★★★