50% alc./vol.
Edrington Group, Écosse
Voulant y aller un peu plus dans le raisonnable financièrement, mais aussi en désirant de la nouveauté ou de l’insolite, un de mes premiers choix de bouteilles américaines pour ce printemps s’est arrêté sur une édition spéciale qui vient tout juste de sortir sur les tablettes, le Cutty Sark Prohibition Edition.
La sortie de cette expression marque le 90e anniversaire de la fin de la prohibition aux États-Unis. À l’époque, on dit que le capitaine William Frederick McCoy faisait entrer chez les américains des caisses et des caisses de whisky Cutty Sark de contrebande. Selon la compagnie, c’est de sa réputation que provient l’expression américaine The Real McCoy, qui veut un peu dire « La vraie affaire », en référence au fait que c’est de la qualité, ce n’est pas une imitation.
Comme l’a dit lui-même le capitaine McCoy lors de son procès pour contrebande en 1923 :
Je n’ai pas d’aveux tragiques à vous faire. J’étais au delà de la limite côtière de trois milles, et je vendais du whisky, du bon whisky de surcroît, à quiconque voulait en acheter.
Nez:
Léger poivre derrière l’alcool. Le malt, le miel et les grains parviennent sans trop de difficulté à percer le solide taux d’alcool. Un doux brouillard de fumée reste présent derrière le tout.
Bouche:
Très épais et mielleux sur le palais. Boisé, légèrement sûrette et acide, comme une pomme verte. Impression huileuse de révolution industrielle.
Finale:
Poivre blanc sur une vague de miel amer. Un voile de fumée persiste au loin devant un caramel et un toffee huileux.
Équilibre:
Beaucoup plus de poids et de caractère que le Cutty régulier. Ce choix audacieux, autant au niveau du design de la bouteille que du taux d’alcool, a rapporté. Un vrai whisky de gangster, pas cher en plus.
Note: ★★★★★