#322 • Masterson’s 12 ans Straight Wheat Whisky

50% alc./vol.
35 Maple Street Spirits, Sonoma, Californie, États-Unis

Une curieuse petite bête qu’est l’expression d’aujourd’hui. Un whisky canadien fait par des américains. Non je ne parle pas ici du WhistlePig mais bien du Masterson’s Straight Wheat Whisky 12 ans.

C’est un whisky distillé et vieilli au Canada pour la compagnie californienne 35 Maple Street Spirits. Le produit peut donc conserver l’appellation whisky canadien. On l’appelle le Masterson’s en l’honneur de l’aventurier américain William « Bat » Masterson.

Cette édition a été embouteillée en 2013 et est limitée à 12800 bouteilles. C’est un whisky de blé vieilli pendant 12 ans et embouteillé au taux généreux de 50% d’alcool.

Comme le disait si bien Bat Masterson lui-même:

Chaque chien, comme on dit, a son jour, même s’il y a plus de chiens que de jours.

D’une pâleur presque sauvignon blanc, mais avec un rose-orangé tirant sur le coquillage de Floride.

Nez:
Aah, quelle douceur. Bois, vanille, blé et quelques épices. Si je n’avais pas su, j’aurais pu jurer avoir affaire à un rye whisky.

Bouche:
Vanille et raisins, beau poids en bouche, les épices reviennent et on voudrait encore croire au rye. Quelques fruits bien dosés ferment le cercle.

Finale:
Fruits, épices, vanille et crème pâtissière. Encore une impression de seigle, mais moins nette à ce stade-ci.

Équilibre:
Même si on sent qu’on reste en sol canadien, c’est une superbe expression d’autres céréales.

Note: ★★★★★

#320 • Still Waters New Make Single Malt

50% alc./vol.
Still Waters Distillery, Concord, Ontario, Canada

Nous avons eu la chance l’an dernier au Club de Scotch Whisky de Québec de goûter, en compagnie d’un des fondateurs de la distillerie Still Waters, à une version diluée et commercialisée de leur white dog, le Still Waters New Make Single Malt.

Titrant seulement à 50% d’alcool, on doit pourtant saluer leur effort rigolo de mettre du français sur l’étiquette avec la maladroite traduction pour new make « nouveau faire »…

Comme le disait si bien le romancier américain Edgar Rice Burroughs (1875-1950):

Ce qui est nouveau est rarement vrai ; ce qui est vrai est rarement nouveau.

Clair comme de l’eau.

Nez:
Assez peu de mélasse du new make. Très fruité et floral, avec une orge bien présente. Cerise noire et raisin, biscuits patte d’ours.

Bouche:
La mélasse devient vite une juteuse salade de fruits suivie d’une généreuse pointe de gâteau forêt noire. Un petit peu de réglisse noire se laisse timidement deviner.

Finale:
Infime amalgame de fumée et d’épices. Petit retour de la cerise. À cette étape on distingue aisément l’orge maltée.

Équilibre:
Beau new make à l’image de ce qu’il deviendra plus tard. À chaque itération le Stalk & Barrel se peaufine, en voici la genèse.

Note: ★★★★★