#021 • Macallan Gold

40% alc./vol.
Distillerie Macallan, Craigellachie, Speyside, Écosse

Premier scotch de la dégustation du 21 février, l’entrée de gamme de leur nouvelle ligne, le Macallan Gold. L’ambassadeur canadien de Macallan, Marc Laverdière, nous l’a présenté comme étant un scotch un peu plus estival. Je croyais qu’iI avait été vieilli dans des ex-fûts de bourbon en chêne blanc américain, mais M. Laverdière m’a aimablement rappelé à l’ordre et je vais le citer ici:

[…]La nouvelle gamme 1824 est vieillie exclusivement dans des anciens fûts de Sherry, et aucun ex-fûts de Bourbon.

Comme le disait John Bois (1560 – 1643) dans sa traduction de la Bible: « Bois par ci, bois par là, ce qui compte c’est le whisky que tu boiras! »

J’avoue après y avoir goûté que je ne peux m’empêcher de me remémorer cette célèbre phrase d’Alexander Mackenzie:

J’ai hâte en simonaque de boire ça sur un balcon Limoulois cet été…

Nez:
Sa couleur de paille foncée fait sortir mes préjugés et me fait dire « check-moi donc le whisky d’apéro ». En le sentant j’y décèle petits fruits, vanille, miel couronné d’une infime touche de chocolat noir.

Bouche:
Très doux et ample dès l’arrivée sur la langue. Les baies et la vanille sont toujours là, mais ouvrant la voie à des notes d’orange et de boisé subtilement crémeuses.

Finale:
S’estompe rapidement après une goutte de brûlure d’alcool sur des souvenirs de malt et de bois.

Équilibre:
Bien que je trouve que la nouvelle gamme basée sur la couleur soit une bonne chose, à ceux qui me demanderont s’ils doivent se garrocher sur le Fine Oak qui reste, et bien je dis oui, ne serait-ce pour la rareté éventuelle du produit.

Au final, le Macallan Gold est une belle expression sans prétention avec selon moi un solide rapport qualité-prix. Alors on se revoit bientôt pour voir si Macallan Fine Oak 10 ans vaut bien de l’or…

Note: ★★★★★

#013 • Aberlour 12 ans Double Cask Matured

43% alc./vol.
Distillerie Aberlour, Aberlour, Speyside, Écosse

C’est drôle que j’aie parlé de marde de pape en tant qu’analogie sur la rareté du Kilbeggan 18 ans plus tôt cette semaine, mon bon ami Benoît-XVI ayant démissionné ce matin. Il aurait donné comme raison « En ligne, c’est pas pareil »… La bonne nouvelle, c’est que dorénavant je vais pouvoir le citer…

Maintenant que ceci est derrière nous, passons à la vedette de ce soir, le Aberlour 12 ans à double maturation. Double maturation car il a vieilli onze ans en fûts de bourbon, puis a terminé sa dernière année dans des fûts de sherry espagnol, ou xérès en langage de péteux.

J’ai acheté ce scotch pendant le temps des fêtes, et comme en témoigne son niveau (il n’en reste que la moitié), il est plutôt exquis…

Nez:
Raisin, vin de glace, très fruité. C’est ce qui frappe en premier, vraisemblablement causé par les tonneaux de xérès. On prend une pause. Le deuxième nez nous révèle son orge d’origine ainsi que le chêne de sa première maturation. Si on l’hume de nouveau après une première gorgée, l’orge revient, chapeautée par le caramel et le toffee. Ça sent pratiquement les Cheerios au miel et aux noix.

Bouche:
Autant qu’au nez il me paraissait peut-être trop sucré, autant il me déroute une fois en bouche. Il s’y passe énormément de choses. La texture est mielleuse, voire même huileuse. Raisins, orge, fruits et vin de glace se mélangent admirablement et ce sans être trop toquant.

Finale:
Bonne longueur qui commence par un combo orge et caramel et qui s’étire un peu sur le sherry et le raisin. Ce n’est pas à tout casser mais je ne suis pas en train de souffrir non plus. Sans émotion.

Équilibre:
Belle montée, mais la finale fait un peu trop patate à mon goût. Je dirais que c’est le plus Kool-Aid de mes whiskys à date. Il ferait à merveille après avoir passé la tondeuse un après-midi de juillet.

Ça ne m’a pas empêché de boire la demie de la bouteille depuis le nouvel an. C’est pour les bibittes à sucre, on aime ou on aime pas..

Note: ★★★★★