#044 • Speyburn 10 ans

43% alc./vol.
Speyburn-Glenlivet Distillery, Rothes, Speyside, Écosse

La seconde mignonette que j’ai eu l’occasion de siroter la semaine dernière a été le Speyburn 10 ans. Certains diront que j’aurais pu en profiter pour boire des trucs que je ne retrouve pas au Québec, mais ces petits formats que l’on retrouve pleine grandeur en SAQ ont « fait la job » pendant que je me gardais des exclusivités pour ouvrir ici ensuite. Ne vous en faites pas, j’y arriverai dans les prochaines semaines et vous ne serez pas déçus. Comme l’a si admirablement illustré en paroles Ghandi:

Chien en vie vaut mieux que lion mort.

Le Speyburn est une concoction de la distillerie Speyburn-Glenlivet, à ne pas confondre avec la distillerie Glenlivet proprement dit. Elle a été fondée en 1897 avec l’idée bien ancrée en tête que les premiers fûts seront remplis pour le jubilé de diamant de la reine Victoria. Surprenant, vu le proverbe écossais suivant:

Douze Highlanders et une cornemuse font une rebellion…

Pour ceux qui ont poursuivi la lecture jusqu’ici et qui l’ignorent, un jubilé de diamant est une célébration qui marque les 60 ans de règne d’un monarque. Et dire que je viens de louper celui de notre bonne vieille reine Elisabeth II en juin dernier. Ça vaut bien un autre verre de whisky.

Nez:
Sa couleur jus de pomme dorée s’accorde avec son âge. Ça sent définitivement les pommes. Avec un peu de tire. En le laissant s’ouvrir un peu on se voit gratifié de toffee, de caramel et d’agrumes. J’en ai quand même senti de meilleurs.

Bouche:
Vanille, épices, un peu de tourbe pour couronner le tout. Un petit côté acide accompagne le retour des pommes à la fin. J’en ai quand même goûté de meilleurs.

Finale:
Finale sèche et épicée surplombée par un brin de toffee. Un goût étrange de racinette me reste sur le palais. J’en ai quand même fini de meilleurs.

Équilibre:
Tout ceci ne nous empêche pas toutefois d’apprécier ce scotch, il est quand même agréable, bien qu’il y en ait de meilleurs. L’apologie la plus appropriée serait la citation suivante de Sir John Alexander Macdonald:

Peut-être, mais pour dix piasses de plus j’ai un Macallan 10 ans!

Note: ★★★★★

#043 • AnCnoc 12 ans

43% alc./vol.
Knockdhu Distillery, Knock, Speyside, Écosse

Pour éviter de perdre du prisé whisky en repassant les douanes canadiennes la semaine dernière, j’ai élu de me procurer des formats de poche de 50ml pour consommation sur place. Parmi elles voici la plus mignonne des mignonettes, le AnCnoc 12 ans avec son propre tube de carton miniature. Trop cuuuuuuute…

Le AnCnoc est produit par la distillerie Knockdhu dans le Speyside. Ils font aussi des expressions de 16 et 30 ans, et parfois une édition spéciale qui avoisine les 14 à 15 ans. Portant autrefois le nom de la distillerie, cette dernière a préféré renommer son scotch phare AnCnoc, gaélique pour « colline », afin de ne pas le confondre avec l’autre populaire scotch whisky Knockando.

Mais comme l’a si souvent bien articulé Dave Luy, l’immigrant chinois qui fonda Daveluyville:

Quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt.

Après avoir examiné ses nuances d’or liquide, il est temps de se mettre le nez dedans, alors allons-y…

Nez:
Sucré mais sans être trop velouté. Butterscotch-vanille, orge et épices. Touche agrumeuse, presque du zeste d’orange.

Bouche:
Épices de plein fouet, talonnées par une délicate vague de fruits sucrés et de vanille. L’orge et les agrumes sont toujours là mais beaucoup plus effacées.

Finale:
De nouveau les épices frappent avant de s’estomper aussitôt dans un méli-mélo d’orge et de chocolat.

Équilibre:
On m’a vanté longtemps les mérites du 16 ans, tellement que je ne donnais pas cher de la peau du 12 ans. Comme je me trompais. C’est un autre bon petit whisky estival. Ça va être un été mignon si je décide de m’acheter une bouteille plein format. Et puis en plus ça m’a donné une belle occasion de me servir du mot « méli-mélo »…

Note: ★★★★★