#167 • Macallan 12 ans (CAN)

40% alc./vol.
Distillerie Macallan, Craigellachie, Speyside, Écosse

Merci à Pierre-Luc pour m’avoir fait goûter à cette bouteille de Macallan 12 ans qu’il a curieusement trouvée dans un lave-vaisselle.

Étant donné le penchant très affirmé de Macallan sur la maturation exclusive en futailles de sherry, l’expression d’aujourd’hui est vieillie pendant 12 ans exclusivement dans des fûts de xérès oloroso.

C’est une belle occasion pour faire cette critique, car je tenais à essayer cette version du Macallan 12, ayant fait un article sur la version américaine l’automne dernier. En effet je me dois de faire deux critiques puisque la version américaine titre à 43% d’alcool, alors que le reste de la planète ont un embouteillage à 40% seulement. Pourquoi? Je ne sais pas mais ça montre encore une fois que nos voisins du sud ne peuvent jamais se contenter de faire comme les autres.

Comme le disait si bien le commandant des armées du nord durant la guerre de Sécession et 18e président des États-Unis, le général Ulysses S. Grant (1822-1885) :

Un conseil a plus de valeur quand il est demandé que quand il est offert.

Belle teinte de henné roux ou bien d’ambre diablement riche.

Nez:
Un tonneau de sherry dans les dents. On découvre un nez de bois de chêne et de vanille crémeuse, entrelacé avec des notes d’agrumes et de pruneaux.

Bouche:
Cerises, caramel onctueux suivi de vanille et de fruits des champs.

Finale:
Je pourrais faire un copier-coller de la finale américaine. En parlant de ça, finale douce et épicée à la fois. Pointe de feuille de tabac. Impression restante de beurre et de gingembre.

Équilibre:
Une belle bombe de sherry de semaine. Comme son frère américain, mais il est beaucoup trop dispendieux ici pour ce que c’est, en plus avec une coupe de 3% d’alcool, ça ne vaut vraiment pas le coup.

Note: ★★★★★

#166 • Glenfiddich Ancient Reserve 18 ans

40% alc./vol.
Distillerie Glenfiddich, Dufftown, Speyside, Écosse

Je me dois de commencer ce premier article de 2014 en vous souhaitant une bonne et heureuse année pleine de tout ce que vous voulez, mais je veux aussi profiter de ce moment pour remercier Diane, qui a ramené cette mignonnette de Glenfiddich directement d’Écosse lors d’un voyage, et qui l’a gardé pendant huit ans.

La distillerie Glenfiddich est réputée pour vendre le single malt le plus répandu au monde, son expression de base de 12 ans, dont la personnalité et surtout le prix en font un whisky extrêmement facile d’approche. Ici nous avons autre chose, et je ne parle pas ici du 18 ans, mais bien de son ancienne mouture du même âge, que la distillerie a appelé ancient reserve.

Mais comme le disait si souvent notre PET national, le 15e premier ministre canadien Pierre-Elliot Trudeau:

Il faut observer que chez les anciens, on avait de la religion sans avoir le clergé, et que c’est le contraire chez les peuples modernes.

Coloris entre un caramel doré légèrement rosé et un xérès brunâtre.

Nez:
Dattes et raisins sont accompagnés d’une puissante dose d’orge et de chocolat. Avec un peu de patience on parvient à déceler un fond de pomme Granny Smith, d’orange sanguine et de vanille.

Bouche:
Relativement huileux, doux et sucré. Nous ne demeurons pas loin du nez, avec des pruneaux, des raisins et des dattes baignant dans la cassonade, le tout étant un indicateur de l’influence marquée d’un fût de sherry, même si l’emballage ne l’indique pas.

Finale:
Derrière un mince rideau de cuir, de moka et de fumée, on profite de belles notes de pommes, de gingembre, de chocolat et de gousse de vanille. Franche, sèche et affirmée.

Équilibre:
Une belle rareté qui ne se fait malheureusement plus. Une généreuse coche au-dessus du 18 ans d’aujourd’hui, à l’instar des embouteillages pré et post-2006 de Highland Park 12 ans. Pas de panique, j’y reviendrai bientôt dans d’autres articles.

Note: ★★★★