#414 • Gordon & MacPhail Mortlach 15 ans

46% alc./vol.
Distillerie Mortlach, Dufftown, Speyside, Écosse

La distillerie Mortlach destine la plus grande partie de sa production aux blends Johnnie Walker.

Quelques embouteillages single malt officiels sont disponibles, mais il ne faut pas passer sous silence certaines expressions d’embouteilleurs indépendants comme ce Gordon & MacPhail Mortlach 15 ans.

C’est un malt qui a vieilli en fûts de xérès de premier et de deuxième remplissage.

Comme le disait si bien mon chum de brosse Churchill (1874-1965):

Un fonctionnaire qui reconnaît son inutilité est un fonctionnaire qui mérite notre respect.

Ambre classique avec des jambes grasses et rapides.

Nez:
Xérès et orange sanguine nous sautent au nez, suivi d’épices, de pruneaux et de beau malt grillé. On ne peut plus alléchant.

Bouche:
Plutôt léger à l’atterissage, on s’attendrait à un poids et à une richesse supérieures pour un whisky vieilli 15 ans en fût de sherry. On apprécie tout de même sans grogner la vanille et les épices du chêne, des fruits séchés et une touche de gingembre.

Finale:
Épices astringentes du sherry nous accompagnent pour une douce déscente sur une planche de chêne vers une couverture réconfortante, douce et sucrée.

Équilibre:
Un très respectable sherry cask, provenant d’une distillerie qu’on ne voit, grâce à Diageo, malheureusement pas assez.

Note: ★★★★★

#410 • Signatory Vintage Imperial 19 ans 1995

54.6% alc./vol.
Distillerie Imperial, Carron, Moray, Speyside, Écosse

Je ne raterai jamais une occasion de remercier Québec Whisky pour les découvertes qu’on ne ferait jamais sans eux. Ici on goûte à un embouteillage indépendant d’une distillerie fermée depuis 1998, le Signatory Vintage Imperial 19 ans 1995. Ce n’est quand même pas quelque chose qui passe à tous les jours.

Ce lot a été distillé le 21 août 1995, embouteillé le 06 mars 2015 depuis le fût #50164, et nous avons en main la bouteille #163 de 273.

Située non loin du village d’Aberlour, la construction d’Imperial débuta en 1897, année du Jubilé de diamant de la reine Victoria, d’où le nom choisi pour la distillerie.

Comme bien des distilleries de son époque, Imperial fût victime de fermetures et de réouvertures répétées jusqu’à sa fermeture définitive en 1998. Elle appartient depuis 2005 au groupe Chivas Brothers. Aucune nouvelle quant à un possible réouverture mais bon, on ne sait jamais!

Comme le disait si bien le chanteur baryton russe, lauréat du Prix de l’Artiste du Peuple de la RSFSR, Éduard Anatolievitch Khil, ou Monsieur Trololo (1934-2012):

Yé yé yé yé yé, yé yé yé, yé yé yé, ha ha ha ha ha…

Ambre ultraléger, quoiqu’un peu fade.

Nez:
Orge et chêne au départ, suivi d’un peu de miel, de crème et de vanille. Caramel au beurre? Noix.

Bouche:
Encore crémeux et mielleux, bonbons au beurre, cannelle, vanille et bois de chêne. Délicieux. Jujubes?

Finale:
Longue et épicée, elle nous laisse avec une belle chaleur réconfortante. Un léger arrière-goût de pin amer vient cependant mettre une ombre au tableau. On revient ensuite rapidement sur des notes agréables de muscade, de cacao et d’amandes.

Équilibre:
Fort plaisant. Un remarquable exemple d’un embouteilleur qui fait une belle job. Quand même triste que la distillerie originale soit disparue.

Note: ★★★★★