#421 • Aberfeldy 16 ans

40% alc./vol.
Distillerie Aberfeldy, Aberfeldy, Highlands, Écosse

Et voici un beau single malt auquel j’ai goûté lors d’une soirée embrumée du Festival des Spiritueux du Nouveau-Brunswick il y a deux ans, le Aberfeldy 16 ans!

La distillerie Aberfeldy n’embouteille du single malt sous son nom que depuis 1999, produisant auparavant exclusivement pour les blends de Dewar’s depuis sa fondation par John Dewar & Sons en 1896. Une vraie honte! Heureusement qu’on peut aujourd’hui profiter de ces single malts qui sont des plus mielleux de l’industrie.

Comme le disait si bien le physicien, géologue et naturaliste genevois Horace-Bénédict de Saussure, considéré comme l’un des fondateurs de l’alpinisme (1740-1799):

Ceux qui ont une foi excessive dans leurs idées ne sont pas bien armés pour faire des découvertes.

Nez:
Malt et vanille mielleuse, très proche de son petit frère de 12 ans, même la bouteille peut porter à confusion. Quelques fruits et fleurs.

Bouche:
Légèrement fade mais doux. Encore vanille et miel en puissance, mais son long sommeil et fût lui donne un petit punch épicé.

Finale:
D’une durée plutôt moyenne mais plaisante, portée sur le bois et les épices.

Équilibre:
Très bon, quoiqu’un peu surfait. Le 12 ans fait superbement la job, et pour juste $50 en plus!

Note: ★★★★★

#415 • Old Particular Craigellachie 18 ans

48.4% alc./vol.
Distillerie Craigellachie, Craigellachie, Speyside, Écosse

La SAQ Signature a le don parfois de mettre la main sur des séries d’embouteillages vieux et particuliers. Dans les dernières années, on a eu droit entre autres à cette belle gamme de l’embouteilleur indépendant Douglas Laing, la série Old Particular.

Plus souvent qu’autrement assez chers pour nous faire hésiter un peu avant d’acheter, on peut toutefois dans les succursales SAQ Signature goûter certains de ces produits si on le demande gentiment. Ce que j’ai fait.

Ce malt est un Craigellachie 18 ans, distillé en novembre 1995, embouteillé en août 2014 depuis le fût de xérès #DL10419, pour un rendu final de seulement 252 bouteilles.

Comme le disait si bien le théologien français Pierre François Le Courayer, de l’expression « arrête de courayer » (1681-1776):

Dieu a dû chier le monde un jour pour se guérir d’une colique.

Beau doré alléchant.

Nez:
Douces effluves de xérès. Raisins, dattes et muscade. Pour ce nez très adouci et timide, on doit s’armer de patience.

Bouche:
Sucre d’orge, poivre, vanille et miel se transforment vite en raisins, pruneaux et poivre de cayenne. L’astringence du sherry fait surface.

Finale:
Fût de xérès en feu. Cannelle, muscade, gingembre, raisins, tabac à pipe.

Équilibre:
Je dirais normalement légèrement hors de prix, mais dans ce cas-ci, c’est un sherry bomb comme j’en ai rarement vu.

Note: ★★★★