#048 • Balvenie DoubleWood 12 ans

40% alc./vol.
Distillerie Balvenie, Dufftown, Speyside, Écosse

Un gros merci à Maxime pour m’avoir fait redécouvrir The Balvenie la semaine dernière. C’est son anniversaire aujourd’hui, donc je me suis dit pourquoi ne pas publier cette critique en même temps. J’y avais déjà goûté sur le menu excentrique des scotchs au restaurant La Planque, mais c’est toujours meilleur quand on prend le temps de le déguster dans un endroit moins public. Je dois leur donner par contre tous mes compliments car c’est le seul resto que je connais qui ont des verres Glencairn.

Ce vieux classique du Speyside commence bien le bal visuellement, d’un ambre vif qui n’est pas sans rappeler une table en merisier pâle fraîchement passée au Pledge.

Nez:
Touche de sherry et de cannelle pour débuter. Vanille, orange et miel prennent le relais, le tout supporté par les épices omniprésentes.

Bouche:
La fondation d’épices est toujours au rendez-vous pour porter délicatement les céréales, l’orange et le miel dans un infime nuage de fumée. D’une richesse et amplitude en bouche qui me fait penser invariablement au Glenmorangie Original.

Finale:
Les épices déposent la finale mielleuse et chaude sur la langue. On en redemande.

Équilibre:
Pas le whisky de l’année, mais quel rendement pour le prix! J’aurais voulu faire une blague sur le Parc Jurassique, mais vu que je l’ai déjà brûlée lors de ma critique du Balcones Rumble, je vais devoir à la place vous laisser sur cette maxime répétée par John Hammond encore et encore lors de l’élaboration du Balvenie DoubleWood:

J’ai dépensé sans compter…

Note: ★★★★★

#047 • Glenlivet 12 ans

40% alc./vol.
Distillerie Glenlivet, Ballindalloch, Speyside, Écosse

Peu importe le domaine, il est toujours bon de prendre une pause et d’effectuer une introspection, voire même un retour aux sources, comme on dit. Parfois on le fait volontairement, et d’autres fois c’est la vie qui nous met devant le fait accompli.

Merci au toujours excellent Bouchon du Pied Bleu de se faire un point d’honneur de garder en tout temps au moins un scotch dans leur alignement convivial de digestifs. Cette semaine ce scotch était en l’occurrence mon tout premier scotch, parce qu’on se rappelle tous de sa première fois, le bon vieux Glenlivet 12 ans.

Ce n’est curieusement pas celui qui m’a séduit en premier et fait entrer dans l’univers du whisky. Celui-là on se le garde pour plus tard… Du coup j’ai étiré mon Glenlivet plus longtemps qu’il aurait fallu, et j’ai même fait sauter des champignons avec. Ça pourrait paraître blasphématoire ou mécréant aux yeux de certains péteux, mais disons qu’en tant que gars qui ajoute du Nectar d’Or à sa fondue au fromage, je pense avoir dépassé le stade de l’insurrection.

Et puis tant qu’à semer le trouble, j’y vais de surcroît avec une photo dénichée sur la toile (*Edit: Merci à Pierre Lahoud qui m’a fait cadeau d’une bouteille. Beaucoup de plaisir et en boni l’occasion de prendre mon propre cliché). Mais comme l’a si bien autrefois articulé le philosophe allemand Emmanuel Kant, dont c’était l’anniversaire hier:

Si on a commencé le bal, il faut s’attendre à ce que la danse continue…

Nez:
Orge et vanille dominés par le gazon jauni lors d’un été particulièrement sec.

Bouche:
En ordre décroissant: vanille, épices, agrumes. Me rappelle vaguement un Glenfiddich 12. Les saveurs sont là mais sans aucune évolution.

Finale:
De très timides épices déscendent tranquillement. Pourtant se marie bien avec les fromages.

Équilibre:
Avec un espoir de rédemption au nez qui se dégonfle rapidement en finale, je vais sans aucun scrupule voler cette ligne de Mike Ward et je vais dire que le Glenlivet 12 est un peu comme le Marcel Leboeuf des scotchs. Pas mauvais, mais pas extra non plus. Je le vois comme un excellent scotch de débutant, du genre « Je commence à commencer à m’intéresser au whisky ». Une chance qu’il ne goûte pas le Pur Noisetier en plus…

Note: ★★★★★