#459 • Kilchoman Bourbon Single Cask #440/2010

60.4% alc./vol.
Distillerie Kilchoman, Kilchoman, Islay, Écosse

Je me penche aujourd’hui sur une édition spéciale de chez Kilchoman, un de leurs Single Casks, vieilli en fût de bourbon.

Distillé le 26 aout 2010 et embouteillé le 10 juillet 2015 pour le Kensington Wine Market de Calgary, pour une récolte finale de 221 bouteilles. On est chanceux d’avoir pu mettre la main sur l’une d’entre elles!

Comme le disait si bien l’homme politique, financier, intellectuel et officier militaire américain Alexander Hamilton (1757-1804):

I am not throwing away my shot…

Pâle comme la mort, un Kilcho comme il se doit!

Nez:
Tourbe et fruits tout en douceur, quoique crottés comme on les aime. Vent maritime avec poivre et orge.

Bouche:
Tourbe sucrée, encore une fois peu agressive, avec un taux d’alcool qui cache bien son jeu. Fort savoureux et toujours réminiscent des meilleurs Islays.

Finale:
Une tourbe citronnée et épicée nous transporte gentiment vers la fin.

Équilibre:
Un autre coup de circuit pour Kilchoman, une distillerie qui, au contraire de bien des géants plus vieux, ne rate pas souvent sa shot.

Note: ★★★★

#453 • SMWS 29.165 Laphroaig 20 ans

57.4% alc./vol.
Distillerie Laphroaig, Port Ellen, Islay, Écosse

« Cigar-smoking, perfumed nurse ».

Un autre embouteillage de la SMWS nous est présenté ici avec cet excellent Laphroaig de 20 ans d’âge, portant la mention « Une infirmière parfumée qui fume le cigare »…

Il a été distillé le 4 avril 1995 et vieilli en ex-fûts de bourbon, pour un rendu de 214 bouteilles.

Si vous ne connaissez pas la SMWS vous pouvez continuer à lire. Si vous désirez immédiatement passer à la consommation de la critique de cette bouteille, veuillez sauter les deux prochains paragraphes.

La Scotch Malt Whisky Society, ou SMWS, est le plus grand club de whisky au monde, avec plus de 26 000 membres répartis dans 16 pays. Avec leurs racines au Royaume-Uni, ils sont tellement étendus qu’ils peuvent se permettre d’acheter des fûts de whisky et de les embouteiller afin de les vendre exclusivement à leurs membres.

Toujours des single casks, embouteillés cask strength, sans aucune mention de la distillerie, leurs expressions sont toujours très prisées et encensées. Bien que le pourcentage d’alcool et l’âge du whisky soient indiqués sur la mystérieuse bouteille, aucune mention de la distillerie d’origine ne s’y retrouve. Le seul indice de son origine est sous la forme d’un cryptique code impossible à déchiffrer à mois d’avoir accès à la légende appropriée.

Comme le disait si bien l’homme politique américain William Shippen, sr (1712-1801):

Certes, l’argent n’achète pas la santé, mais vous pouvez au moins vous offrir de jolies infirmières pour la faire revenir.

Le chardonnay des fûts de bourbon.

Nez:
Tourbe fruitée, agrumes et vanille, citron, herbe et terre humide. Pansements et cendre. Saisissant.

Bouche:
Tourbe, sel et citron. Chêne et épices chaudes. Des agrumes continuent le party avec vanille, fumée et retour du sel.

Finale:
Curieusement douce pour un peated à ce degré d’alcool. La tourbe se fait un peu moins voir pour laisser place au sel et au citron.

Équilibre:
Un dram tout en beauté, un Laphroaig qu’on pourrait même qualifier d’épique. Je vais ramener Patrick à l’ordre et mettre cet embouteillage dans la catégorie « Rhapsody », parce que, pour bien des raisons que nous n’énumèrerons pas ici, S&M est malheureusement un exemple maladroit de métal symphonique.

Note: ★★★★