#256 • Laphroaig Triple Wood

48% alc./vol.
Distillerie Laphroiag, Port Ellen, Islay, Écosse.

Un autre bel échantillon de la whisky room de Pat, voici sans cérémonie le Laphroaig Triple Wood.

Cette expression de la fameuse distillerie d’Islay possède la particularité, d’où son nom, d’avoir subi un vieillissement dans trois types de fûts différents. La première s’est effectuée dans des barriques de bourbon, faits bien sûr de chêne américain. La seconde maturation a lieu dans de petits tonnelets tels le Quarter Cask. L’ultime et troisième vieillissement, quant à lui, se déroule dans de grands tonneaux de chêne européen ayant auparavant contenu du xérès Oloroso.

Comme le disait si bien ce fameux proverbe espagnol:

Habillez un bout de bois, et ce ne sera plus un bout de bois.

Cuivre foncé et ambré. Définitivement plus profond que la moyenne des Laphroaigs.

Nez:
Un nuage de fumée de tourbe enveloppe un noyau de raisins sucrés. Orange, dattes et vanille juteuse se la jouent ninja à l’arrière-plan.

Bouche:
Vanille et tourbe, caramel salé et iode. De la terre humide sous un hôpital de campagne se bat pour les feux de la rampe avec un gros bol de salade de fruits.

Finale:
Les fruits sucrés s’estompent pour laisser place à une tourbe digne du meilleur plan de développement durable. Encore et encore de la tourbe mais roulée cette fois sur un tapis de copeaux de chêne carbonisés.

Équilibre:
Un excellent whisky, et tout de même un bon Laphroaig. Malheureusement l’effet d’un seul quart de fût prévaut sur la somme des trois barriques ci-présentes.

Note: ★★★★★

#250 • Bruichladdich Octomore 06.1

57% alc./vol.
Distillerie Bruichladdich, Bruichladdich, Islay, Écosse

Le dernier whisky de la soirée Halloween du 3 novembre dernier au Club de Scotch Whisky de Québec était nul autre qu’une des dernières éditions de la tour noire de Barad-Dûr, j’ai nommé le Bruichladdich Octomore 06.1.

La distillerie Bruichladdich s’est inspiré d’un ancienne distillerie clandestine, celle de la ferme d’Octomore, un tout petit peu au nord de Port Charlotte, pour nommer cette série d’embouteillages expérimentaux ayant pour but d’atteindre les plus hauts taux phénoliques de l’industrie. C’est un peu un pied-de-nez aux puristes qui croient que l’âge d’un whisky fait foi de tout.

Comme le disait si bien dans la peau de Frodon Sacquet le comédien et disc jockey américain Elijah Wood :

Le Mordor, Gandalf, c’est à gauche ou à droite ?

Assez pâlotte, ce à quoi on est en droit de s’attendre de la part d’un jeune tourbé comme celui-là.

Nez:
Tourbe herbeuse et florale entrelacées avec de belles céréales sucrées-salées ainsi qu’une légère pâte d’amande. Bois brûlé.

Bouche:
Texture assez huileuse sur des notes principales de poivre et de vanille. Un peu de chêne, de pommes et de noix se développent tranquillement ensuite sur une douce vague épicée.

Finale:
Encore un peu de chêne fumé et de vanille poivrée. C’est agréable et raisonnablement long, mais ça reste limité au niveau de la complexité et de l’éventail des saveurs.

Équilibre:
Manque malheureusement de profondeur. Est-ce dû à son taux d’alcool? À son jeune âge? À son fût de bourbon? Qui sait? Difficile d’y cerner autre chose. Le contenu est aussi opaque que sa bouteille.

Note: ★★★★★