#561 • Glen Scotia 12 ans

46% alc./vol.
Distillerie Glen Scotia, Campbeltown, Campbeltown, Écosse

Un petit vieil embouteillage de Glen Scotia 12 ans au menu aujourd’hui.

La distillerie Glen Scotia, fondée en 1832 par la famille Galbraith, a traversé de nombreux changements de propriétaires au fil des ans. Aujourd’hui, aux côtés de Springbank, elle est l’une des deux dernières distilleries encore en activité à Campbeltown. Cette ville, située au sud de la péninsule de Kintyre, fut autrefois au cœur d’une véritable « ruée vers l’orge », abritant près d’une trentaine de distilleries dans les années 1880, dont Glen Scotia.

Comme le disait si bien encore une fois le cardinal Léger (1904-1991), à sa servante:

L’avare ne possède pas son or, c’est son or qui le possède.

Nez:
Infime tourbe, parfum, fleurs et miel dilué. Fruits rouges et sel marin. Agrumes et vanille. J’aime bien.

Bouche:
Vanillé légèrement épicée, malt grillé et mielleux. La tourbe reste discrète et accompagne une belle planche de chêne.

Finale:
Un peu épicée et tourbée à la fois. Agréable, chaleureuse mais sans plus.

Équilibre:
On apprécie. Une personnalité plus développée que bien des single malts de son âge. On gagne à explorer les embouteillages de Campbeltown.

Note: ★★★★★

#389 • SMWS 27.109 Springbank 16 ans

58.3% alc./vol.
Distillerie Springbank, Campbeltown, Campbeltown, Écosse

« Guns on the Grouse Moor ».

On poursuit avec embouteillage spécial de Springbank, distribué par nul autre que la Scotch Malt Whisky Society s’offre à nous aujourd’hui.

Si vous ne connaissez pas la SMWS vous pouvez continuer à lire. Si vous préférez passer directement à l’évaluation de cet embouteillage, vous pouvez sauter les deux prochains paragraphes que je resasse sans cesse dans ce type d’article.

La Scotch Malt Whisky Society, ou SMWS, est le plus grand club de whisky au monde, avec plus de 26 000 membres répartis dans 16 pays. Avec leurs racines au Royaume-Uni, ils sont tellement étendus qu’ils peuvent se permettre d’acheter des fûts de whisky et de les embouteiller afin de les vendre exclusivement à leurs membres.

Toujours des single casks, embouteillés cask strength, sans aucune mention de la distillerie, leurs expressions sont toujours très prisées et encensées. Bien que le pourcentage d’alcool et l’âge du whisky soient indiqués sur la mystérieuse bouteille, aucune mention de la distillerie d’origine ne s’y retrouve. Le seul indice de son origine est sous la forme d’un cryptique code impossible à déchiffrer à mois d’avoir accès à la légende appropriée.

La mystérieuse société nous présente ici un Springbank de 16 ans d’âge, distillé le 31 mai 1998 et vieilli en ex-gorda de xérès, pour une récolte finale de 738 bouteilles.

Comme le disait si bien l’écrivain et journaliste anglais Eric Arthur Blair, mieux connu sous son nom de plume George Orwell (1903-1950):

Un truc vilain, même à la mode, reste vilain…

Ambré-rosé plutôt neutre.

Nez:
Céréale affirmée, miel et confitures, le tout entouré d’un genre de nuage de pourriture, comme si on avait oublié de fermer le couvercle de la poubelle. Un peu de jerky salé et de fumée de tourbe se développent par la suite.

Bouche:
Arrivée en bouche un peu acide, texture moyenne, oranges, vanille, xérès, fruits rouges et chêne. Un mélange somme toute agréable qui en fait presque oublier le nez douteux.

Finale:
Les saveurs mentionnées précédemment sont toujours au rendez-vous, mais une sorte d’aura de vidanges teinte le tout.

Équilibre:
Sans être totalement vil, c’est un exemple de mélange qui, sans pour autant être complètement déséquilibré, demeure plus ou moins bon.

Note: ★★★★★