#049 • Auchentoshan 12 ans

40% alc./vol.
Distillerie Auchentoshan, Dalmuir, Lowlands, Écosse

Pour entamer la soirée du 23 au Club de Scotch Whisky de Québec, un Auchentoshan 12 ans fut présenté devant nous. Originaire des lowlands, c’est la seule distillerie écossaise à pratiquer la triple distillation alors que le reste du pays ne distille que deux fois. Cela attribuerait au whisky une touche plus délicate que ses pairs.

Bien que son nom ait l’air tout droit sorti de feu l’exposition des Premières Nations au Musée de la Civilisation, Auchentoshan en gaélique signifie « le coin du champ », tiré de l’époque lointaine où les contrebandiers planquaient leur whisky, vous devinerez, dans le coin du champ. La distillerie n’est pas située très loin de Glasgow, ce qui a valu à leur scotch le surnom de Malt de Glasgow, au même titre que le Glenkinchie est le Malt d’Édimbourg.

Avant de passer à la dégustation, et parce que j’ai eu l’impolitesse de ne citer personne dans mon dernier article, voici une locution célèbre du biologiste écossais qui a accidentellement découvert la pénicilline en 1928, Sir Alexander Fleming:

Ce que beurre et whisky ne peuvent soigner est incurable…

Nez:
Fleurs et légère vanille. Orge, miel et fond de charbon. Cerise et amandes. Un nez subséquent nous révèle chêne, agrumes et meringue ou plutôt un souvenir de chocolat blanc.

Bouche:
Rapide, les saveurs frappent en un éclair et se fondent dans la finale. Miel, vanille, lavande, fleur de cerisier. Un petit citron fumé parvient à percer les nuages. Un goût très franc, du genre « c’est de même ».

Finale:
Beaucoup trop courte malgré de belles épices. Plusieurs m’accuseront d’hérésie, mais pour ce qui est des lowlands, je porte le Glenkinchie un petit peu plus près du coeur.

Équilibre:
Quand même super départ pour la soirée, j’ai soif. Vous avez réveillé le monstre.

Note: ★★★★★

#048 • Balvenie DoubleWood 12 ans

40% alc./vol.
Distillerie Balvenie, Dufftown, Speyside, Écosse

Un gros merci à Maxime pour m’avoir fait redécouvrir The Balvenie la semaine dernière. C’est son anniversaire aujourd’hui, donc je me suis dit pourquoi ne pas publier cette critique en même temps. J’y avais déjà goûté sur le menu excentrique des scotchs au restaurant La Planque, mais c’est toujours meilleur quand on prend le temps de le déguster dans un endroit moins public. Je dois leur donner par contre tous mes compliments car c’est le seul resto que je connais qui ont des verres Glencairn.

Ce vieux classique du Speyside commence bien le bal visuellement, d’un ambre vif qui n’est pas sans rappeler une table en merisier pâle fraîchement passée au Pledge.

Nez:
Touche de sherry et de cannelle pour débuter. Vanille, orange et miel prennent le relais, le tout supporté par les épices omniprésentes.

Bouche:
La fondation d’épices est toujours au rendez-vous pour porter délicatement les céréales, l’orange et le miel dans un infime nuage de fumée. D’une richesse et amplitude en bouche qui me fait penser invariablement au Glenmorangie Original.

Finale:
Les épices déposent la finale mielleuse et chaude sur la langue. On en redemande.

Équilibre:
Pas le whisky de l’année, mais quel rendement pour le prix! J’aurais voulu faire une blague sur le Parc Jurassique, mais vu que je l’ai déjà brûlée lors de ma critique du Balcones Rumble, je vais devoir à la place vous laisser sur cette maxime répétée par John Hammond encore et encore lors de l’élaboration du Balvenie DoubleWood:

J’ai dépensé sans compter…

Note: ★★★★★