#012 • Glenmorangie the Quinta Ruban

46% alc./vol.
Distillerie Glenmorangie, Tain, Highlands, Écosse

C’est tellement rigolo que je dois d’entrée de jeu vous balancer en pleine figure ce fait cocasse. Bien peu de gens le savent, car le reste du monde ne veulent pas le savoir, mais remarquez bien le regard complice que vous enverra la prochaine porteuse de sac à main huppé que vous croiserez, car la distillerie Glenmorangie appartient à, tenez-vous bien, Louis Vuitton! N’en parlons plus jamais… Bon, où en étais-je?

Je pourrais vous parler de la légende derrière Glenmorangie et ses seize artisans de Tain, mais je vais faire ma grosse agace et garder ça pour une autre expression. Aujourd’hui on parle du réputé Quinta Ruban. Un Quinta en portugais, c’est un domaine vinicole, plus particulièrement ceux qui produisent du porto Ruby. Et puis « rubis » en gaélique se dit ruban.

Aussi bien que deux et deux font quatre, on doit en conclure que, vu le penchant maladif de Glenmorangie pour l’affinage dans des fûts de toutes sortes, et l’étymologie du Quinta Ruban, c’est un scotch qui a été affiné dans des fûts de… porto!

Cela explique aisément sa couleur particulière, un ambre rosé presque étranger au whisky en général. Bon, on se la pète, Sláinte!

Nez:
Agrumes, noix, miel, fleurs. Très doux malgré son taux presque cask strength. Au second nez, le whisky s’ouvre sur chêne et épices. Il est moins doux cette fois-ci. Une troisième dimension finit par s’ouvrir, vanille boisée. On cherche le porto de par son nom, mais il se fait plutôt timide.

Bouche:
Une bonne claque sur la gueule! Fruité, boisé, épicé. À partir de la deuxième gorgée, on garde tout ce qui a été goûté précédemment, mais c’est là que le porto monte sur la scène…

Finale:
C’est vraiment ici, une fois sur scène, que le porto brille. Ce n’est que rendu au sommet qu’on déscend doucement dans une vague de chocolat noir à l’orange. L’image qui me reste en tête est celle de l’orange en chcolat Terry qu’on aplatit sur le comptoir.

Équilibre:
C’est un whisky qui se prend trop bien. En le goûtant de nouveau, je ne regrette pas avoir parlé du Quinta Ruban, car le timing ne pouvait pas être meilleur. C’est un whisky très… disons sensuel. Conseil de la semaine: un verre de Quinta avec deux ou trois boules en chocolat Lindt et vous allez scorer à la Saint-Valentin…

Note: ★★★★

#004 • Isle of Jura Superstition (embouteillage 2009)

43% alc./vol.
Distillerie Jura, Île de Jura, Écosse

La distillerie Jura a été fondée en 1810. L’île de Jura mesure 12km de large par 48km de long. Elle comporte une route, un pub, et une distillerie. Sa population est de 188 habitants. D’après moi ils travaillent tous à la distillerie.

Il paraît qu’il est extrêmement difficile de s’y rendre, même avec les moyens d’aujourd’hui. C’est aussi mystérieux que la bouteille.

Nez:
Tourbe, un peu de fumée, voire même du bacon. J’ai l’impression de rentrer à l’intérieur après avoir pelleté l’entrée à -20. Le p’tit jambon d’hiver.

Bouche:
Pas très rond ou syrupeux. Un peu sucré, un peu fumé. Agréable mais sans plus.

Finale:
Épicée et à peine fumée. Longueur moyenne. Malheureusement la fumée part avant l’épice.

Équilibre:
Un peu cher pour ce que c’est, malgré que ça reste un excellent scotch pour se réchauffer après avoir passé une journée de Février à glander dehors, genre au Carnaval.

Note: ★★★★★