46% alc./vol.
Distillerie Glenmorangie, Tain, Highlands, Écosse
Je dois entamer la centième de BLOGUEDEWHISKY.COM par un aveu et un remerciement. J’avoue que la photographie de l’expression d’aujourd’hui m’a gracieusement été prodiguée par une élémentaire recherche Google, évidemment parce que je n’avais pas la bouteille.
Ce qui m’amène à remercier Christine pour la mignonette de Glenmorangie Artein dont elle m’a généreusement fait cadeau afin que cet article voie le jour.
Artein veut dire « pierre » en gaélique écossais, et donne son nom à ce whisky en hommage aux terrains rocheux dans lesquels sont enracinées les vignes de raisin de Toscane. Virtuose des affinages spéciaux, le Dr. Bill Lumsden de Glenmorangie a choisi pour cette expression d’utiliser des fûts de Super Tuscan pour terminer son vieillissement.
C’est un mélange de deux parts de whisky de 15 ans et d’une part de 21 ans, ayant passé leur jeunesse dans des tonneaux de bourbon. Ils ont ensuite terminé le voyage dans des barriques de vin italien Sissacaia, un cépage toscan de type bordelais qui fait un pied de nez aux appellations d’origine contrôlée.
Tel que l’a si bien dit le philosophe chinois Wang Yangming :
Quand la pierre tombe sur l’oeuf, pauvre oeuf. Quand l’oeuf tombe sur la pierre, pauvre oeuf.
Le vin italien confère à ce spiritueux une teinte cuivrée, rosée tirant presque sur le corail.
Nez:
Raisin fruité, mais définitivement pas comme on le retrouve dans un fût de sherry. Miel, herbe, poivre, pot-pourri, crème anglaise de chez Cora. Le tout est dominé par le beurre et une espèce de pain brioché à la cannelle.
Bouche:
Encore les raisins sucrés, accompagnés du tannin du bois. Vanille et citron. Souvenirs d’un vin de glace.
Finale:
Très boisée avec une douce vague de cannelle qui nous dépose avec la délicatesse du tapis d’Aladdin. J’ai l’impression d’imaginer une touche de fumée.
Équilibre:
Une superbe découverte qui consolide la place de Glenmorangie comme véritable autorité sur les audacieux affinages particuliers.
Note: ★★★★★