#405 • Glenmorangie Duthac

43% alc./vol.
Distillerie Glenmorangie, Tain, Highlands, Écosse.

Un petit détour chez Glenmorangie cette semaine, car il y a quelque temps Québec Whisky ont eu la chance de trouver cet embouteillage et d’en faire profiter les membres du club.

Ce Glenmorangie bien spécial a été originalement conçu pour le marché hors-taxes, mais comme bien de ces bouteilles, a été éventuellement mis à la disposition du grand public, pour notre plus grand bonheur. Ce single malt fut nommé ainsi en l’honneur de Saint-Duthac, les restes de ce dernier reposant au centre du Bourg Royal de Tain. Le whisky quant à lui a été affiné dans un amalgame de fûts de Xérès Pedro Ximénez et de fûts de chêne neufs.  Il porte aussi un taux d’alcool de 43%, ce qui contraste avec le 46% habituel des éditions spéciales de cette distillerie.

Comme le disait si bien le capitaine, ingénieur et politicien Ramon Magasaysay (1907-1957), 7e président des Philippines:

Si Dracula ne peut pas voir son reflet dans la glace, comment fait-il pour être toujours aussi bien coiffé?

Jambes grasses qui tombent dans un bain ambré et pleinement orangé.

Nez:
Orge, miel et écorce d’orange, tous fortement adaptés au nez classique de la distillerie, spécialement de ses cask finishes. Touche de noix.

Bouche:
Texture huileuse et soyeuse. Plutôt doux pour un Glemno spécial. Miel, toffee, épices, poivre rose, vanille et crème brûlée. Touche de chocolat blanc.

Finale:
Manque un peu de longueur et de caractère. Vanille, poivre et chocolat au lait.

Équilibre:
Quand même solide pour une édition dut-free, mais au prix en général de ce type d’embouteillage je me vois mal délier les cordons de ma bourse pour ça. À 46% peut-être?

Note: ★★★★

#400 • Highland Park 16 ans Odin

55.8% alc./vol.
Distillerie Highland Park, Kirkwall, Orkney, Écosse.

On est quand même rendu à 400 articles… quoi choisir comme whisky? La Valhalla Collection chez Highland Park me paraît appropriée, donc après avoir parlé du Thor, du Loki et du Freya, je vais dans l’intérêt de cette étape importante me pencher maintenant sur le dernier opus de la collection, le Odin.

Point culminant de la collection, le Odin a été nommé ainsi pour le dieu éponyme de la mythologie nordique. Pour le père de Thor et roi d’Ásgard, il ne fallait rien de moins qu’un single malt vieilli 16 ans en barriques de xérès et embouteillé à la force remarquable de 55.8% d’alcool.

Comme le disait si bien notre bon vieux pote Churchill (1874-1965):

J’ai bien peur que l’étape transitoire nécessaire entre le communisme et le capitalisme ne reste l’alcoolisme.

Ambré et cuivré à souhait. Jambes plutôt épaisses qui prennent leur temps.

Nez:
Miel épais et fumée de bruyère plus timide. Léger cuir, vanille et mûres. Musc et xérès. Plutôt bien ficelé.

Bouche:
Beau punch d’épices à l’arrivée. Des notes épaisses de sherry prennent par la suite le dessus. Fruits séchés, bois, poivre et fumée.

Finale:
La typique fumée de HP nous guide à travers un océan de xérès et d’épices. Longueur et la chaleur de cette finale s’étire à perte de vue.

Équilibre:
Un excellent scotch, une vraie beauté à garder dans son armoire. La question demeure êtes-vous prêts à allonger 400$ pour ça?

Note: ★★★★