#448 • Talisker Distiller’s Edition 1992

45.8% alc./vol.
Distillerie Talisker, Carbost, Île de Skye, Écosse

Ça fait un bout de temps que j’ai goûté ça, mais bon, on se lance pareil. Pour toutes leurs expressions de la gamme des Classic Malts of Scotland, Diageo nous réserve des « Distiller’s Edition », des embouteillages plus haut-de-gamme, souvent ayant fait l’expérience d’une finition en particulier.

Aujourd’hui, il s’agit d’un Talisker 1992 affiné en fûts de Xérès Amoroso. Distillé en 1992 et embouteillé en 2005, ça lui donne un bon 12 ans au moins.

Comme le disait si bien l’universitaire écossais, théologien et réformateur religieux Andrew Melville (1545-1622):

Ce sont les tonneaux vides qui font le plus de bruit.

Ambre bruni de feu et de xérès.

Nez:
Belle tourbe sucrée-salée et sèche, fruits et fumée. Touche de raisin épicé du xérès. Un nez très mature qui demeure toutefois persillé d’une belle fougue. Marmelade.

Bouche:
Consistance solide, le sherry se fait ici plus marqué, dattes, fruits rouges, muscade, poivre. Pour faire le pont avec la finale, un petit vent de tourbe nous prépare à ce qui s’en vient.

Finale:
Ici la tourbe revient nous gâter sur des accents de sel et de chocolat noir.

Équilibre:
Un beau voyage sur l’île de Skye. On n’a pas de difficulté à reconnaître le profil de la distillerie et on nous sert un petit extra. Bon choix d’avoir conservé ce taux d’alcool, malgré que de toute façon faire autrement n’aurait pas cadré avec les autres Talisker.

Note: ★★★★★

#445 • Tomatin Legacy

43% alc./vol.
Distillerie Tomatin, Inverness, Highlands, Écosse

Voici le NAS de base de la distillerie Tomatin, le Legacy!

C’est un savant mélange de fûts de bourbon et de fûts de chêne vierges, c’est-à-dire n’ayant jamais accueilli du spiritueux.

Wow, j’aimerais bien en avoir plus à dire, mais c’est malheureusement à la hauteur de la qualité de ce whisky…

Comme le disait si bien l’auteure et féministe britannique Anna Brownell Jameson (1794-1860):

Qui se nourrit d’attente risque de mourir de faim.

Assez pâle, sans toutefois annoncer trop de déception.

Nez:
L’orge domine un tableau de fruits tropicaux. Poires, bananes, pêches et mangues. Au fond du panier se cachent un peu de chêne et de vanille.

Bouche:
Texture aqueuse sur des notes de céréales séchées et de vanille. Un peu de caramel, de pommes et d’épices, le tout sur un fond de boîte de carton humide.

Finale:
De longueur moyenne, on y discerne un peu de chêne, mais trop peu trop tard.

Équilibre:
Plutôt décevant, mais pas sans espoir. C’est tout de même un flagrant exemple que les critiques de whisky, incluant la présente, tiennent du subjectif. D’un autre côté, avec 94.5% on se demande ce qu’ils fument ceux qui écrivent la Bible du Whisky…

Note: ★★★★★