#080 • Glenmorangie 25 ans

43% alc./vol.
Distillerie Glenmorangie, Tain, Highlands, Écosse

Encore mille mercis à nos explorateurs pour un soupçon de cette expression splendide de la légendaire Glenmorangie. J’entends déjà les adeptes du principe de la pyramide du whisky me dire de ne pas grimper trop vite, mais ce n’est pas comme si j’avais claqué 800 balles en SAQ pour y goûter. Je me considère tout de même privilégié, 25 ans ce n’est pas rien.

Un superbe témoignage du savoir-faire des seize hommes de Tain, ce Glenmo est sans aucun doute un des meilleurs scotchs que j’aie eu l’honneur de déguster. Comme l’a parfois dit Louis Vuitton dans ses premiers temps à la barre de la distillerie:

Le plus beau cadeau que puisse offrir une femme à un homme, c’est la tranquilité.

P.S. C’est la seule photo de cette dégustation que j’ai vraiment ratée, alors je dois encore une fois lever mon chapeau aux interwebs pour m’avoir dépanné.

Nez:
Sherry, fruits, amandes. Une grande kermesse mêlant l’orge juteuse à la frangipane à la mangue de ma belle-mère.

Bouche:
Caramel salé, miel, fleurs, cannelle et épices. Parfois le chêne et le cacao tentent une percée mais restent effarouchés malgré tout.

Finale:
Un brin mentholé, épicé. L’influence du sherry semble sans fin. Des notes de chocolat au café semblent vouloir s’éveiller.

Équilibre:
Plus balancé que ça tu meurs. D’une élégance et d’une souveraineté sans pareil. Même si vous n’aimez pas le whisky, je mets au défi quiconque de lever le nez là-dessus. Respectez au moins son sommeil d’un quart de siècle.

Note: ★★★★

#079 • Bushmills 16 ans

40% alc./vol.
Old Bushmills Distillery, Bushmills, Irlande

On va commencer par un gros merci aux explorateurs de l’Irlande et de l’Écosse pour m’avoir donné la chance de goûter à plusieurs grands whiskys de ce monde, entre autres ce petit bijou irlandais disponible en SAQ, le Bushmills 16 ans.

Bien que la distillerie Bushmills date d’avant cela, elle obtint du roi d’Angleterre et d’Irlande Jacques Ier sa licence de distillation en 1608, comme la ville de Québec, il y a sûrement quelque chose à faire avec cette date, et a été fondée dans le Comté d’Antrim en Irlande du Nord. Elle produit autant des blends que des single malt. L’expression d’aujourd’hui est un single malt de 16 ans d’âge qui est premièrement distillé trois fois à l’irlandaise, puis vieilli en trois temps. La moitié passe son 16 ans dans un ex-fût de bourbon américain, l’autre moitié quant à elle dans un ex-xérès. Il sont ensuite mariés dans un tonneau ayant contenu jadis du porto.

On comprend maintenant d’où vient sa complexité. Comme le disait si bien le postimpressionniste français Paul Gauguin:

Prévenir la trahison, débusquer le faux ami, le jaloux parent, le traître avant qu’il inocule son venin est une opération aussi complexe que de nettoyer l’anus d’une hyène.

La couleur roux foncé de l’élixir nous dévoile rapidement son séjour porto-sherry…

Nez:
Vanille, sucre brûlé, gâteau aux épices, porto, gazon, sherry, fruits des champs. Couche après couche de joyeuse complexité.

Bouche:
Typiquement sherry. Fruité et épicé à l’extrême. Léger caramel.

Finale:
Gomme balloune et épices. De bonne humeur.

Équilibre:
Un des plus doux et fruités irlandais. Un pur plaisir à boire.

Note: ★★★★★