#084 • Johnnie Walker Platinum Label 18 ans

40% alc./vol.
Groupe Diageo, Kilmarnock, Ayrshire, Écosse

Oh boy, Johnnie Walker lui-même qui parade sur ses bouteilles d’un pas décidé. Parmi les expressions de sa gamme divisée par la couleur de l’étiquette, le Red Label est le scotch le plus vendu au monde et le Black Label, non Steve, pas la bière, était supposément le whisky fétiche de Winston Churchill.

Merci encore aux grands explorateurs de l’Irlande et de l’Écosse pour la dégustation exquise qui se conclut avec une expression qui était destinée tout d’abord au marché asiatique et qui se retrouve depuis peu au Canada, le Johnnie Walker 18 ans Platinum Label.

C’est qui l’anicien joueur des Red Wings Johnny Wilson, qu’on confondait parfois avec le dit Johnnie Walker, qui a soufflé une fois:

Méfiez-vous : un robinet qui marche est un robinet qui essaie peut-être de fuir.

Nez:
Beau mélange, sucres vanillés, fruits séchés, légère fumée, citron, très complexe. Le caramel écossais y est très lourd. On sent l’effort derrière la composition de ce blend.

Bouche:
Huileux et riche. Miel et fumée s’abandonnent à une harmonieuse joute d’escrime. Étonnament doux et balancé. Un brin d’orange et de chêne font une visite vers la fin..

Finale:
Vapeurs de citron et d’orange. Un peu trop doux par rapport au reste, presque décevant.

Équilibre:
Je n’ai jamais été naturellement porté vers les blends, probablement par préjugés non-fondés. Mais le Platinum Label me jette par terre, il a été élaboré avec amour, et ça se voit.

Note: ★★★★★

#083 • Laphroaig Càirdeas 2012 Origin

51.2% alc./vol.
Distillerie Laphroiag, Port Ellen, Islay, Écosse

Je ne pourrai jamais assez remercier les explorateurs pour cette belle dégustation pleine d’aventures. Voici l’avant-dernière expression à laquelle j’ai pu goûter, le Laphroaig Càirdeas Origin, dont les stocks sont déjà épuisés pour 2013 selon les infos que j’ai pu glaner sur la toile.

La distillerie Laphroaig date de 1815 et se situe sur l’île d’Islay en Écosse, à deux pas de Lagavulin et d’Ardbeg. La croyance populaire veut que son nom soit dérivé du gaélique Lag a’mhor agi, qui signifie « la grotte de la baie », et ça se prononce « La-fro-yg ». Leur expression de 15 ans (malheureusement discontinuée) serait la favorite du Prince Charles. Il a remis à Laphroaig en 1994 un Royal Warrant of Appointment, un mandat qui leur donne officiellement le droit de se péter les bretelles comme quoi ils fournissent la famille royale en whisky.

Càirdeas en gaélique veut dire « amitié », un nom bien à propos pour une expression réservée aux Friends of Laphroaig. Le FoL est un peu le nom que la distillerie a donné à son fan club officiel, et en plus d’avoir la priorité pour l’achat d’embouteillages spéciaux de la sorte, les membres se voient remis à l’adhésion un certificat pour un petit lopin d’un pied carré de terre de l’Islay. À la visite de la distillerie, les amis peuvent le visiter et recevoir un verre de Laphroaig gratuit.

Comme l’a encore et encore répété le prince Philip Mountbatten, duc d’Édimbourg:

L’amitié ne rend pas le malheur plus léger, mais en se faisant présence et dévouement, elle permet d’en partager le poids, et ouvre les portes de l’apaisement

Nez:
Tourbe, iode, air salin, cuir et rubber (parce que caoutchouc n’est pas un terme assez puissant). Notes de miel fumé, d’herbe et de feutre Sharpie.

Bouche:
Léger caramel, fleur de sel, je mange un sac d’arachides salées assis chez le cordonnier en attendant que mes chaussures soient prêtes. Touches de chêne sec, nori et poivre noir.

Finale:
Épices, hôpital, fumée. Saumon fumé avec une pointe de tabac à pipe.

Équilibre:
Magique. Solide. Un gros Laphroaig qui refuse de faire dans la dentelle.

Note: ★★★★